Vendredi fou ‒ Consommation responsable
Le vendredi fou marque le début de la période des achats des fêtes. Voici quelques idées pour consommer de façon responsable en fin d’année.
C’est un fait : notre magasinage du temps des fêtes commence plus tôt! Longtemps, le mois de décembre a généré le plus haut taux de recettes pour la vente au détail par rapport aux autres mois de l’année. Toutefois, selon Statistique Canada, de 2006 à 2014, les chiffres de novembre affichaient une hausse, passant de 8,4 % à 8,5 %. Puis, ceux de décembre diminuaient, allant de 9,9 % à 9,3 %. Ces variations découleraient directement du Vendredi fou, puisqu’elles coïncideraient avec la période liée à l’événement.1
Bien qu’il puisse permettre de profiter d’aubaines alléchantes, le Vendredi fou ne nous met pas à l’abri de certains achats impulsifs. Dans ce contexte, s’en tenir à une liste qui détaille nos besoins réels et ceux de nos proches est très utile.
Si vous avez l’habitude de suivre une telle liste pour votre épicerie, c’est d’autant plus pertinent d’en faire une pour des appareils électroniques, des électroménagers ou des voyages proposés à la hâte. Selon Sylvie de Bellefeuille, avocate et conseillère budgétaire chez Option consommateurs « la bonne vieille technique du budget s’applique pleinement au Vendredi fou ».2 La question essentielle à se poser demeure toujours la même : « En ai-je vraiment besoin? ».
Offrir différemment
D’autres avenues peuvent vous permettre de gâter ceux que vous aimez tout en respectant votre budget, et en faisait même des économies appréciables.
Pour vos cadeaux, pensez aux fameux trois R. Le premier R signifie « réduire » : offrir un cadeau significatif plutôt qu’une multitude aura souvent plus d’impact dans le cœur de la personne que vous aimez. De même, offrir une expérience comme une sortie spéciale au lieu d’un objet, par exemple, vous permettra souvent de prolonger la joie dans l’année qui suivra.
Ce peut aussi être à plus long terme. Certains offrent par exemple à un régime enregistré d’épargne-études (REEE) pour un jeune enfant, ou font un don philanthropique pour une cause chère à la personne qu’on veut combler.
Dans une entrevue à Radio-Canada, Caroline Boivin, professeure titulaire de marketing à l’Université de Sherbrooke, rappelle que la consommation responsable a plusieurs visages. « Il y a la consommation de produits bons ou mauvais pour l’environnement ou pour la société, mais il y a aussi la réduction de la consommation. Le geste de moins consommer peut aussi être considéré comme de la consommation responsable. »
Le deuxième R signifie « réutiliser ». Soyez imaginatifs et donnez une seconde vie à un objet que vous possédez déjà, ou que vous aurez créé ou recréé pour l’offrir à un être cher.
Cela vaut d’ailleurs aussi pour les emballages : on peut réutiliser des pages colorées de revues, de vieux calendriers, des foulards ou même réduire à la source en cachant un cadeau non emballé au bout d’une chasse au trésor.
Le troisième R, quant à lui, est bien connu : recycler. Pensez au cycle de vie des objets et achetez le plus possible des matières recyclées ou pouvant l’être facilement.
Décembre, c’est aussi le temps des collectes de denrées. Lorsque l’hiver s’installe et que les factures d’électricité grossissent ou que les vêtements d’hivers doivent être renouvelés, offrir collectivement un petit cadeau utile ou un panier d’épicerie peut faire une belle différence dans le mois.
Cela dit, n’oublions pas l’intangible : offrir de bons mots et des pensées est toujours apprécié. Pour vos cartes de souhaits, les cartes électroniques sont très répandues et très économiques. C’est un choix de plus en plus populaire dans la population en général.
Toutefois, si vous préférez les envois postaux, choisissez des cartes en matériaux recyclés ou dont l’achat soutient une cause humanitaire. Il existe aussi des cartes faites de papier ensemencé contenant des graines que vous pourrez planter pour l’été suivant.
Rappelez-vous aussi que les cadeaux ne sont pas obligatoires. Respectez votre budget et votre réalité. Dans ces temps économiques parfois difficiles, il est compréhensible de ne pas pouvoir donner à des organismes ou à votre famille. C'est la réalité de plusieurs.
Pour compenser, vous pouvez offrir du temps, une petite création maison, cuisiner un bon repas ensemble. Nous l’avons tous vécu pendant la pandémie : la chaleur humaine n’a pas de prix.
À cet effet, consultez notre article Comment vous impliquer dans votre communauté, qui contient des idées simples et économiques pour redonner au suivant!
Patienter différemment
Dès le début de décembre, on pense également au calendrier de l’avent. Une idée bien en vogue est le calendrier inversé, où on donne au lieu de recevoir. Prévoyez une boîte dans laquelle vous ou vos enfants déposerez périodiquement un objet qui ne vous sert plus et qui pourrait servir à d’autres, et ce, jusqu’au 25 décembre, où vous pourrez l’offrir.
Ce peut être aussi des pensées, ou des propositions d’aide. En somme, c’est une bonne façon d’intégrer la générosité et l’altruisme au quotidien.
Sans adopter cette démarche quotidienne, vous pouvez par ailleurs remplir un bac ou une boîte pour des organismes comme Réno-Jouets. En donnant une deuxième vie à vos objets, vous ferez d’une pierre deux coups : vous montrerez aux enfants le plaisir de redonner au suivant… et de retrouver une chambre bien rangée!
Enfin, si vous recevez ou êtes invités au cours des prochaines semaines, privilégiez des décorations non énergivores, des loisirs inventifs et extérieurs et des couverts lavables. Dans certains cas, donner un coup de main pour la vaisselle peut être bienvenu!
Parce qu’au fond, donner, c’est encore plus plaisant que recevoir. Et s’offrir, c’est aussi bon qu’offrir.
1 Le Quotidien — Vendredi fou : un examen détaillé (statcan.gc.ca)2 https://option-consommateurs.org/vendredi-fou-cyber-lundi-et-boxing-day/
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